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PIERRE VANECK
(15.04.1931 - 31.01.2010)

Fils d’un officier belge, Pierre Vaneck est né à Lang-Son (Vietnam). Il a passé sa jeunesse à Anvers, puis, en 1948, était venu à Paris où il a entamé des études de médecine, mais il s'est rapidement tourné vers l’art dramatique et s'est inscrit aux cours chez Simon ainsi qu'au Conservatoire.

En 1952, il a débuté sur les planches interprétant Louis XIII dans «Les trois Mousquetaires», puis en 1955 au cinéma où il a décroché son premier grand rôle dans «Marianne de ma jeunesse». On n’échappe pas à son physique: il a vite été remarqué par la critique qui voyait en lui le nouveau Gérard Philippe, mais Pierre Vaneck n'est pas un ambitieux; malgré une longue liste de rôles joués à l’écran, grand et petit, il ne suivra jamais un parcours de «star». Son caractère ferme, réservé, indépendant, presqu’intransigeant, s’y prêtait assez mal; il pourrait faire sienne la phrase de Cyrano: «Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul».

Le déclin de la «nouvelle vague» a eu des répercussions sur sa carrière cinématographique; ce n’est plus du cinéma que l’on fait, disait Vaneck, c’est «du commerce». Il estimait que le potentiel du comédien est plus pleinement réalisé au théâtre, c'est donc avant tout le théâtre qui lui a offert ses plus beaux rôles. Ami d'Albert Camus, il a joué sous sa direction dans «Les possédés» en 1959 au Théâtre Antoine. Il a participé plusieurs fois au Festival d'Avignon: en 1963 avec Jean Vilar dans «La guerre de Troie n'aura pas lieu» de Giraudoux, en 1964 avec Georges Wilson dans «Luther» de James Osborne, en 1965 dans «Hamlet» de Shakespeare…

Amoureux de la région et surtout des monts du Luberon, il y avait acheté une propriété où il mènera une vie de paysan, soignant ses cerisiers et ses oliviers et prenant ses distances avec le milieu de show-business dont il déclarait ne pas supporter «l’esprit de tribu». «De mon métier, je n'aime que la scène, - disait le comédien. Le reste m'est pénible». L'acteur restait à bonne distance des mondanités parisiennes, mais c’est ce métier d'acteur qu’il a tant aimé qui le rappellait à lui. Dans les années 90 et 2000, il jouait beaucoup, et avait fait le bonheur de feuilletons: «Orages d'été», «Les coeurs brûlés», «Les grandes marées» ou encore «Fabien Cosma».

En même temps, il a continué de monter sur scène avec un plaisir constant. En 1988, il a reçu le Molière du meilleur comédien dans un second rôle pour «Le secret» d'Henri Bernstein au Théâtre Montparnasse. Puis il a participé à la création, en 1994, de l’«Art», la pièce à succès de Yasmina Reza qui a dit de lui: «C'était une personnalité humainement très rare, un acteur délicieux, une personne attentive». Dans les années 2000, et jusqu’à son décès, Pierre Vaneck a joué dans plusieurs pièces à succès: «Déjeuner chez Wittgenstein» au Théâtre Montparnasse en 2004, «Opus Coeur» au Théâtre Hébertot en 2006, «Rock-n-Roll» en 2008 et «A.D.A. L’argent des autres» en 2009 au Théâtre national de Nice.

Pierre Vaneck est décédé le 31 janvier 2010, à l’hôpital, à la suite d'une intervention cardiaque qu'il n'a pas supportée. Il est inhumé dans le Luberon.




Pierre Vaneck et Juliette Mills dans «l'Ironie du sort» d'Edouard Molinaro (1973)

Pierre Vaneck dans «Berenice»

Mise en ligne: 1er octobre 2007. Dernière mise à jour: 4 février 2010

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