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P A L A I S - R O Y A L


Oeuvre de l'architecte Victor Louis, l'ensemble actuel du Palais-Royal est pratiquement identique à celui de 1780, l'année où le duc de Chartres, futur duc d'Orléans, décida de faire construire dans le jardin adjacent au palais, un ensemble de galeries de commerce. Ce projet suscita la remarque ironique de Louis XVI «Alors, cousin, vous allez tenir boutique, nous ne vous verrons plus que le dimanche...» L'entreprise du duc a pourtant connu un grand succès, et très vite, les galeries du Palais-Royal, aujourd'hui calmes et désertes, étaient à la veille de la Révolution l'un des endroits les plus animés et achalandés de la capitale. Ses cafés et restaurants, boutiques et librairies, salons et théâtres, salles de jeux et maisons de tolérance attiraient et les partisans des idées libérales, et les libertins. Depuis la Régence, Palais-Royal était le lieu favori des artistes et des littérateurs; à la veille de la Révolution, le soutien du duc d'Orléans aidant (la police royale ne pouvait en effet pénétrer dans son domaine), il est devenu le foyer des idées libérales... et des amours tarifés.

Palais-Royal hier... ... et aujourd'hui




- 1787 -

D'après la tradition, dès son arrivée à Paris en septembre 1787, Antoine s'est aussitôt mis à fréquenter les théâtres et les galeries du Palais-Royal. Le milieu artistique et le théâtre de la Comédie Française en particulier l'ont vite déçu car il ne tardera pas de les accabler des épigrammes et des sarcasmes dans son «Organt». En outre, il devait certainement honorer de sa présence quelques cafés, nombreux sous les arcades.


- Café de Foy -

N°57-60, galerie Montpensier


C'est à cette adresse qu'il y avait le fameux café où le 12 juillet 1789, grimpé sur une chaise, Camille Desmoulins harangua la foule l'appelant aux armes. C'était en effet, le seul établissement autorisé à servir sur la terrasse, mais sans les tables. Aujourd'hui il y a à la place du café un magasin d'accessoires de mode.


- Café de Chartres -

N°82, galerie de Beaujolais

Il s'y trouvait à l'époque le café de Chartres (depuis 1820 à nos jours - «le Grand Véfour»). Plus tard, Paul Barras habitait un appartement au 2nd étage au-dessus du café. Sa voisine d'en bas, Marguerite Brunet, directrice du théâtre du Palais Royal dite Mademoiselle de Montansier, y tenait un brillant salon. Plusieurs révolutionnaires habitués du café y étaient reçus par la maitresse des lieux; la tradition cite les noms de Desmoulins, Hébert, Marat, Danton, Fabre d'Eglantine, Tallien, et même Robespierre et Couthon. Saint-Just n'était pas sur la liste de Mlle Brunet; probablement, à l'époque de la Convention le salon est devenu infréquentable pour les députés qui se respectent. D'ailleurs, ladite dame a été arrêtée en 1793 et n'a eu la vie sauve que grâce à la protection de son influent voisin.





Les cafés tenaient souvent à l'étage des salons de jeux, témoins des suicides de joueurs ruinés, mais il est peu probable que Saint-Just fût attiré par les jeux de cartes et les jeux de hasard en général, on n'y trouve pas même une demi-allusion. Par contre, les librairies, nombreuses au Palais-Royal, l'intéressaient à coup sûr davantage. Dans sa lettre de 1791 à son éditeur Beuvin (lui aussi libraire au Palais-Royal!), il se plaint de l'impossibilité de fréquenter les bibliothèques de Paris dont il ne peut plus se passer.

Les librairies les plus connues du Palais-Royal:

- Boutique Gatey -

N°13, galerie Montpensier

La librairie est surtout connue pour avoir distribué pendant la Révolution des libelles contre-révolutionnaires avec un zèle exemplaire


- Librairie Guillaumot -

Galerie de Valois

La librairie Guillaumot, installée sur place depuis 1761, est toujours là.




- 1789 -

Poursuivi après la parution d'«Organt», Antoine se refugia à Paris en juin 1989. Il s'est ainsi retrouvé témoin des débuts de la Révolution et surtout de la prise de la Bastille le 14 juillet. Dans «L'Esprit de la Révolution» il décrit en tressaillant les scènes de vengeance populaire lorsque les têtes coupées de De Launay et de Flesselles ont été promenées au bout d'une pique dans les rues de Paris et dans les jardins de Palais-Royal le soir même, puis le 22 juillet, c'était le tour de Foulon et de Bertier de Sauvigny. Saint-Just les a-t-il vus au Palais-Royal? Probable.

D'ailleurs, Villain Daubigny, natif de Blérancourt et ami de Saint-Just, habitait à Paris au 60 rue de Montpensier qui longeait la galerie portant le même nom, donc à proximité du Palais-Royal...




- 1792 - 1794 -

Enfin, au temps de la Convention, Saint-Just devait venir au Palais-Royal, situé à proximité de l'Assemblée, pour se restaurer. Sa présence dans certains restaurants et cafés a été remarquée par l'Histoire:


- Café Février -

N°113, galerie de Valois


D'après certaines sources, c'est au café Février que Robespierre fêta, le soir du 21 septembre 1792, la proclamation de la République avec ses amis dont Saint-Just, le premier jour de l'Assemblée, était déjà du nombre. Dans quelques mois, à la veille de l'exécution de Louis XVI, Michel Lepelletier de Saint-Fargeau, y sera assassiné, dans la salle du sous-sol.

Aujourd'hui, il y a dans ses murs un salon de thé tout à fait inoffensif.

- Café Corrazza -

N°7 - 12, galerie Montpensier

Depuis 1787 et à nos jours, il existe à cette adresse le café-glacier Corrazza dont les glaces bénéficiaient d'une excellente réputation au temps de la Révolution, ce qui attirait du monde au café. Les députés des différentes assemblées ne faisaient pas exception. Robespierre et Saint-Just étaient-ils de leur nombre? Ce n'est pas impossible étant donné que ce café était un moment considéré comme un lieu favori des Jacobins patriotes. Jusqu'au jour où Barras et Cie ont commencé à le fréquenter; on dit que le complot du neuf thermidor fut en grande partie cuisiné aux tables du «Corrazza».

Parmi les autres clients on cite un certain militaire qui répondait au nom de Buonaparte...


- Restaurant Méot -

N°11, rue de Valois

Etait situé ici, dans une petite rue longeant le Palais Royal, le fameux restaurant Méot, du nom de son fondateur, ancien cuisinier du prince de Condé. Apprécié par les Conventionnels, «Méot» accueillait régulièrement à ses tables Robespierre et Saint-Just aussi. Aujourd'hui, à la place du restaurant, se trouve le Ministère de la Culture; décidément, l'homme ne vit pas que du pain...


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- 25 AOUT 2006 -
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