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VADIER

Vadier

Vadier dans le film

Gérald Denizot



Marc Alexis Guillaume Vadier
17.07.1736 - 14.12.1828

Fils d'un receveur à Montaud, après une jeunesse militaire, Vadier s'est consacré à la carrière juridique devenant conseiller au Présidial de Pamiers. Il est entré en politique déjà âgé: il avait 53 ans en 1789, lorsqu'il a été élu député du Tiers aux Etats-Généraux. Il joua un rôle effacé à l'Assemblée, se préoccupant beaucoup des affaires locales de Pamiers, à qui il arrivait à procurer les aides diverses, mais qu'il n'a pas réussi à faire désigner comme chef-lieu du département de l'Ariège.

Président du tribunal de Mirepoix après la séparation de la Constituante, Vadier a été envoyé siéger à la Convention par son département. Il y a pris la place à la Montagne. Brûlant de haine pour l'aristocratie, d'un athéisme affermi, il prend des positions très radicales. Avec son langage vigoureux et caustique, il est sans merci pour le parti girondiste, et commence déjà, dès le printemps 1793, à lancer des piques aux Dantonistes.

En septembre 1793, Vadier entre au Comité de Sûreté générale, qui va devenir son fief. Il y domine tant en raison de son âge, que par la force de son caractère et de ses convictions. Il va se dévouer à la tâche et poursuivra inlassablement les girondins, contribuera puissamment à la chute des dantonistes dont il suivra le procès de très près aiguillonnant sur place les jurés et les juges, et n'oubliera pas les «simples» contre-révolutionnaires, y compris dans son pays: il surveillait les suspects arrêtés à Pamiers sur ses ordres, et en avait fait transférer une partie à Paris pour qu'ils ne puissent échapper au châtiment. Au printemps 1794, il s'en est pris à Robespierre qu'il considérait comme dangereusement modéré mais aspirant à la dictature dont la première marche aurait été la création du bureau de police générale au comité de salut public, empiétant sur les compétences de son comité, et la seconde, la promulgation par Robespierre «le Grand Pontife» du culte de l'Etre Suprême, particulièrement répugnant pour un vieil athée. Vadier et ses fidèles Amar et Vouland prêtent la main forte aux opposants de Robespierre au comité de salut public. Le poids de ce soutien ne saurait être mésestimé: le comité de Vadier paraît maîtriser alors parfaitement la police politique et la justice politique; et ils utilisent habilement l'absence de l'Incorruptible au Comité de salut public pour lui faire porter la responsabilité des exécutions sommaires de l'été 1794 par eux orchestrées.

Le vieux terroriste pensait continuer tranquillement la même politique après le 9 thermidor, estimant que la loi du 22 prairial n'était «mauvaise» que lorsqu'elle se trouvait «aux mains de Robespierre et des siens». La réalité était toute autre. Il s'est vite vu sévèrement attaqué et poursuivi pour le procès de Danton, et pour la répression dans l'Ariège... Condamné avec Barère, Billaud et Collot à la déportation en germinal an III, Vadier s'est caché, et était mis hors la loi après l'insurrection de prairial. Une période de clandestinité s'est terminée pour lui par une arrestation en juin 1796; il est resté en détention jusqu'au septembre 1799, amnistié par Bonaparte en décembre, mais vivait depuis sous surveillance policière rapprochée.

Ayant adhéré à l'Acte additionnel pendant les Cents Jours, Vadier a été exilé au retour des Bourbons, et finit ses jours à Bruxelles. Il disait à la fin de sa vie: «J'ai 92 ans. Il n'y a pas dans ma vie un seul acte que je me reproche, si ce n'est d'avoir méconnu Robespierre et d'avoir pris un citoyen pour un tyran».

Gérald Denizot
Né le ...

Malheureusement, je ne dispose pas d'informations biographiques concernant ce comédien...

Filmographie sélective

  • Les rois maudits (1972, TV)

  • Les coqs de minuit (1973, TV)

  • Saint-Just et la force des choses (1975, TV)

  • Le cardinal de Retz (1975, TV)

  • Enquêtes di Comissaire Maigret (1971-80, TV)

  • Jean-Jaurès: vie et mort d'un socialiste (1980, TV)

  • Les amours des années folles (1981, TV)

  • Invitation au voyage (1982)

  • Les brigades du Tigre (1978-83, TV)

  • Les colonnes du ciel (1985, TV)

  • Affaire Marie Besnard (1986, TV)

La page de Gérald Denizot sur IMDB


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