Site Internet de Louis-Antoine Saint-Just! _ "Saint-Just et la force des choses" _ Maximilien Robespierre

ROBESPIERRE

Maximilien Robespierre

Robespierre dans le film

Pierre Vaneck



Maximilien Marie Isidore de Robespierre
06.05.1758 - 28.07.1794

Né à Arras dans une famille d'avocat, l'aîné d'une fratrie de quatre enfants, Maximilien a perdu ses deux parents à l'âge de 6 ans. A 11 ans, il est admis comme boursier au Collège Louis le Grand à Paris; après avoir fait des études de droit à la Sorbonne, il revient à 23 ans dans sa ville natale.

Licencié ès lois, installé à Arras comme avocat dès novembre 1781, Robespierre entame une carrière juridique bien prometteuse. L'affaire du «par-à-tonnèrre» en 1785 le fait connaître et l'élite bien-pensante d'Arras l'accueille très favorablement. Mais ses prises de position et ses dénonciations fermes des abus de l'Ancien régime lui aliènent très rapidement la «bonne société» de la ville. Elu comme député du Tiers aux Etats-Généraux, il quitte Arras le 26 avril 1789, ne se doutant pas probablement avancer vers la mort... et l'immortalité.

Durant les 5 années qui lui restent à vivre, Robespierre parcourt le chemin d'un député obscur à l'homme incarnant la Révolution. Son secret: ne trahir jamais ses convictions et ne s'occuper jamais d'autre chose que de l'intérêt public. Dès le début, il s'est montré partisan inconditionnel des droits de l'homme et de la souveraineté populaire. Un jour, il a répliqué à ceux qui l'accusaient de briguer la popularité le traitant de «défenseur du peuple»: «Je suis du peuple, je n'ai jamais été que cela et je méprise quiconque ayant la prétention d'être quelque chose d'autre». La popularité, les richesses, la domination, il n'en cherchait aucunement lorsque, pratiquement isolé politiquement à la Constituante, il défendait inlassablement la démocratie et les droits populaires contre les attaques incessantes des adversaires de la Révolution cherchant à confisquer la souveraineté du peuple. Il s'est opposé constamment à tout projet de loi martiale, contre toute atteinte au pouvoir législatif et surtout contre le système électoral censitaire divisant les citoyens en actifs et passifs, sans citer sa prise de position (première en France au niveau législatif) contre la peine de mort en mai 1791.

En 1792, Robespierre combat en vain les Girondins dans leur projet de la guerre. Convaincu de la nécessité de l'insurrection du 10 août pour sauver la Patrie en danger trahie par la cour, il n'hésite pas de prendre place au sein du Conseil de la Commune révolutionnaire. Député à la Convention, il y continue sa lutte contre les Girondins, se prononce pour la mort de Louis XVI et approuva l'insurrection du 31 mai - 2 juin 1793. Il présente en mai 1793 un projet de la Déclaration des droits de l'homme où le droit de propriété cesse d'être un droit naturel pour laisser la place au droit à l'existence, mais ces articles n'ont pas passé dans la version définitive.

Robespierre a été nommé membre du Comité de Salut public le 27 juillet 1793. Porté ainsi, sans qu'il le cherchait, au pouvoir au moment le plus crucial dans l'histoire de la jeune république, Robespierre en assume pleinement l'écrasante responsabilité et défendit la mise en place du gouvernement révolutionnaire en octobre 1793. En moins d'une année, grâce au travail harassant du «Comité de Robespierre», la République menacée sur tous les fronts, devenait victorieuse; l'ennemi fut repoussé, les révoltes intérieures brisées; les mesures contre l'inflation et la disette prises, les décrets de Ventôse offrant une sortie de la terreur, votés, et la paix se profilait à l'horizon.

Mais au printemps 1794, des dissensions graves se sont fait entendre au Comité. N'y étant investi d'aucun pouvoir particulier, Robespierre n'y jouissait que de l'autorité morale, mais même cette dernière fut violemment contestée par Billaud, Collot et Carnot et élevée au rang d'une curieuse «dictature d'opinion». Le Comité de sûreté générale leur avait prêté le plein soutien. Surmené, heurté par les altercations, Robespierre a cessé de paraître au Comité; cette absence fut très utile à ses opposants qui le chargèrent aussitôt de toutes les exécutions par eux ordonnées... Ils ont vite trouvé langage commun avec les ennemis de Robespierre à la Convention: prévaricateurs, commissaires rappelés de leurs mission où ils s'étaient livrés aux pires excès, esclavagistes... Ainsi, le complot antirobespierriste est né. Il est mis en oeuvre le 9 thermidor; Robespierre et les siens sont arrêtés en pleine séance de la Convention sans pouvoir prononcer une parole. La commune se met en état d'insurrection et leur vient en aide, mais Robespierre ne peut et ne veut suivre la logique d'un coup d'Etat... Mis hors la loi, les députés proscrits sont repris dans la nuit par les troupes de Barras; Robespierre est gravement blessé au visage par un gendarme pompeusement reçu à la Convention pour cet exploit... Après presqu'une journée encore d'agonie atroce, Maximilien Robespierre est guillotiné le 10 thermidor au soir. La contre-révolution pouvait commencer.

Pierre Vaneck (Pierre Auguste Van Hecke, dit)
15.04.1931 - 31.01.2010

Fils d’un officier belge, Pierre Vaneck est né à Lang-Son (Vietnam). En 1948, il entre à la faculté de médecine de Paris, mais se tourne rapidement vers l’art dramatique; il suit des cours chez Simon ainsi qu'au Conservatoire.

En 1952, il débute sur les planches, interprétant Louis XIII dans «Les trois Mousquetaires», puis en 1955 au cinéma où il décroche son premier grand rôle dans «Marianne de ma jeunesse». Il est vite remarqué par la critique qui voit en lui le nouveau Gérard Philippe, mais Pierre Vaneck n'est pas un ambitieux, et malgré plusieurs rôles joués dans le cinéma, il ne suivra jamais un parcours de «star».

C'est avant tout le théâtre qui lui offre ses plus beaux rôles. De l'école vilarienne, il participe plusieurs fois au Festival d'Avignon: il joue en 1963 avec Jean Vilar dans «La Guerre de Troie n'aura pas lieu» de Giraudoux, en 1964 avec Georges Wilson dans «Luther» de James Osborne, en 1965 dans «Hamlet» de Shakespeare…

D'un caractère indépendant, le comédien prenait ses distances avec le milieu de show-business: «De mon métier, je n'aime que la scène, - disait-il. - Le reste m'est pénible».

Dans les années 90 et 2000, il avait fait le bonheur de feuilletons: «Orages d'été», «Les Coeurs brûlés», «Les Grandes Marées», ou encore «Fabien Cosma». En même temps, il a continué de monter sur scène avec un plaisir constant. En 1988, il a reçu le Molière du meilleur comédien dans un second rôle pour «Le Secret» d'Henri Bernstein. Puis il a participé à la création, en 1994, de l’«Art», la pièce à succès de Yasmina Reza. Dans les années 2000, P. Vaneck a joué dans plusieurs pièces à succès: «Déjeuner chez Wittgenstein» au Théâtre Montparnasse en 2004, «Opus Coeur» au Théâtre Hébertot en 2006, «Rock-n-Roll» en 2008 et «A.D.A. L’argent des autres» en 2009 au Théâtre national de Nice.

Pierre Vaneck est décédé le 31 janvier 2010, à l’hôpital, à la suite d'une intervention cardiaque qu'il n'a pas supportée. Il est inhumé dans le Luberon.

Filmographie sélective

  • Marianne de ma jeunesse (1954)

  • Celui qui doit mourir (1956)

  • La nuit des rois (1957)

  • Paris brûle-t-il? (1965)

  • Maldonne (1968)

  • L'ironie du sort (1973)

  • Héloïse et Abélard (1973, TV)

  • L'homme d'Amsterdam (1975, TV)

  • Saint-Just et la force des choses (1975, TV)

  • Le soleil d'en face (1978)

  • Cinq-Mars (1980, TV)

  • Je tu il (1981)

  • Le herisson (1986)

  • La Piovra III (1987, TV)

  • Vent d'Est (1991)

  • Coeurs brûlés (1992, TV)

  • La serre aux truffes (1997, TV)

  • Furia (1998)

  • Fabien Cosma (2001 - 2007, TV)

  • La science des rêves (2005)

La page de Pierre Vaneck sur IMDB

La page de Pierre Vaneck sur lesgensducinema.com


Une question, une suggestion, une remarque? Contactez-moi:
st-just-contact@antoine-saint-just.fr
Date d'ouverture du site:
- 25 AOUT 2006 -
©Antoine-Saint-Just.fr. ®Tous droits réservés. Toute utilisation des textes ou images de ce site à des fins commerciales est interdite. Autrement, leur reproduction doit faire l’objet d’une référence au: © www.antoine-saint-just.fr