Notaire royal au baillage de Coucy résidant à Blérancourt, Emmanuel Decaisne apparait au début plutôt comme appartenant au camp hostile à Saint-Just, puisqu'apparenté à Gellé et à Thorin: il était marié avec la soeur d'Emmanuel Thorin qui, lui, avait épousé Thérèse Gellé. Mais Marie-Françoise Thorin, femme d'Emmanuel Decaisne, décède le 6 avril 1789, à l'âge de 25 ans. Après un temps de veuvage, le coeur de Decaisne s'est enflammé pour une autre: Louise Saint-Just, qu'il épousa le 11 février 1790, et avec elle, la révolution portée par son frère Antoine.

Issu d'une famille des notables noyonnais, ayant une bonne situation financière, Emmanuel Decaisne était sans doute un soutien précieux pour le jeune Saint-Just dans ses années de lutte au village. De dix ans son aîné, il pouvait être de bon conseil. Les deux hommes entretiennent par ailleurs de bonnes relations, partageant les idées, mais aussi le même toit. Commandant de la Garde nationale de Blérancourt, Decaisne se faisait remplacer volontiers par son jeune et ardent beau-frère qui servait sous son commandement comme lieutenant-colonel. Il lui prêtait aussi de l'argent, notamment pour la publication de L'esprit de la Révolution et probablement pour l'acquisition des terres en 1792.

En 1793, Decaisne occupait la fonction d'administrateur du district de Chauny qu'il perdit après la chute de Robespierre. Peu inquiété après Thermidor, il évita depuis toute activité politique et reprit son étude notariale, fut un temps administrateur de l'Hospice des Orphelins. Passant en 1820 son étude à son fils aîné, Decaisne devint juge de paix à Blérancourt. Il y mourut en 1829.

Louise Saint-Just et Emmanuel Decaisne ont eu neuf enfants: trois filles et six fils dont deux sont morts en bas âge. Saint-Just était le parrain de leur premier-né, Louis.

Malheureusement, je ne dispose pas d'informations biographiques concernant ce comédien...

Filmographie sélective